jeudi 18 juin 2020

non-existence • dans le rêve…




« Nous sommes comme le rêveur, qui rêve et se retrouve ensuite à vivre à l’intérieur du rêve ». Ce qui soulève la question : « Mais qui est le rêveur ? » Et c’est à force de bien y réfléchir qu’on est en droit de se demander si, devant ce monde d’une totale absurdité, nous ne sommes pas que des rêveurs qui se sont réfugiés au centre de leur rêve et qui poursuivent leur vie de rêveur sans jamais se réveiller. La phrase citée est le pilier de « Twin Peaks » de David Lynch, œuvre unique ou le monde est plongé dans l’inconscient de l’être et n’avance qu’en posant une pierre l’une après l’autre, semblable en tous points à la thérapie psychanalytique freudienne qui est le seul moyen pour tenter de sortir de notre enferment dans cet inconscient contraire à la vie. La non-existence est notre condition première. Tant que nous n’en aurons pas conscience nous poursuivrons notre chemin dans la mort, dans le noir des destins inaboutis, dans l’ignorance du monde-support qui devrait nous montrer le chemin qui mène vers la lumière blanche, celle qui magnifie les vies et les apaisements doux et chatoyants pour boucler la boucle dans le calme et la sérénité. Mais voilà ! Nous restons par non-imagination, par non-désir et par non-élan dans cette non-existence qui efface toutes traces du mouvement perpétuel de la destinée humaine.

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