« Nous sommes comme le rêveur, qui rêve et se retrouve ensuite à vivre
à l’intérieur du rêve ». Ce qui soulève la question : « Mais
qui est le rêveur ? » Et c’est à force de bien y réfléchir qu’on est
en droit de se demander si, devant ce monde d’une totale absurdité, nous ne
sommes pas que des rêveurs qui se sont réfugiés au centre de leur rêve et qui poursuivent
leur vie de rêveur sans jamais se réveiller. La phrase citée est le pilier de « Twin
Peaks » de David Lynch, œuvre unique ou le monde est plongé dans l’inconscient
de l’être et n’avance qu’en posant une pierre l’une après l’autre, semblable en
tous points à la thérapie psychanalytique freudienne qui est le seul moyen pour
tenter de sortir de notre enferment dans cet inconscient contraire à la vie. La
non-existence est notre condition première. Tant que nous n’en aurons pas
conscience nous poursuivrons notre chemin dans la mort, dans le noir des
destins inaboutis, dans l’ignorance du monde-support qui devrait nous montrer
le chemin qui mène vers la lumière blanche, celle qui magnifie les vies et les apaisements
doux et chatoyants pour boucler la boucle dans le calme et la sérénité. Mais
voilà ! Nous restons par non-imagination, par non-désir et par non-élan
dans cette non-existence qui efface toutes traces du mouvement perpétuel de la
destinée humaine.
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