Pour les quelques spectacles
de fin d’année que j’ai vu à l’opéra de Lausanne, je n’ai jamais été
véritablement déçu. Les Mousquetaires au couvent ont été particulièrement
réussis. La Chauve-souris manquait singulièrement de cohésion et de continuité
et surtout passait à côté de Strauss qui n’est plus rien sans le style viennois.
Hier, je crois bien qu’on a frôlé la catastrophe mais comme souvent, le public
bon enfant se laisse prendre au jeu pervers du metteur en scène et d’artistes étrangers
à leur rôle. Le jeune chef d’orchestre a voulu imiter les mouvements justement
emballés de Minkovski, mais il n’en avait pas l’envergure. Fau n’est pas Pelly.
Sa mise en scène – d’un autre âge - n’était que laideur et vulgarité tout comme
les costumes et les jeux de scène. Même les opérettes à Aix-les-Bains font mieux.
C’est dire… Je retiendrai les admirables chœurs de Jacques Blanc, le
Sinfonietta de Lausanne et le trio patriotique vraiment fabuleux. Le couple
Hélène-Paris m’a laissé sans voix alors que tous les deux ont hurlés durant
deux heures à s’en faire péter les cordes vocales. Raté, mais ça m’a au moins
donné l’occasion de ne pas être devant ma télé pour le discours du Roi de France
et d’échapper aux niaiseries des fêtes de fin d’année. Dans quelques jours, je
vais retrouver mon opéra de Lyon - qui n’est qu’excellence - pour une « Tosca »
inhabituelle et magique. Donc, je pardonne – évidemment - l’offense lausanienne
de ce 31 décembre.
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