Hier soir, j’y étais. Je n’ai
vu ni les chanteurs, ni les musiciens, ni les machinistes, ni Tosca et le
miroir de sa jeunesse. Les portes de la superbe salle de l’opéra de Lyon
étaient fermées. La grève du personnel et des artistes les avait verrouillées.
Si j’ai éprouvé une grande déception pour ce spectacle unique que jamais je ne
verrais, j’ai éprouvé un immense bonheur devant cette résistance au Roi de France
et à ses Godillots. Et que la vieille bourgeoise lyonnaise qui vociférait
contre les grévistes soit damnée. Se battre contre la tyrannie du pouvoir est
plus important que n’importe quel spectacle, quelque soit sa valeur et sa
qualité.
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