« Tous les matin du
monde » - Arte hier soir – n’est pas un film sur la viole de gambe, ni sur
l’interprète compositeur improvisateur psycho-dépressif Monsieur de
Sainte-Colombe, ni sur le talent de l’autre gambiste - beaucoup plus célèbre -
Marin Marais, ni sur Marielle, ni sur Depardieu, mais un film sur le silence,
un silence à peine et rarement perceptible parce que importuné par une agaçante
et inutile voix off omniprésente et une viole de gambe en musique de fond ou
d’ambiance qui ne cesse de s’interposer entre les différentes prestations des
violes de gambe actrices dans la narration. Le cinéma c’est l’image. Quand on
ne sait pas conter par l’image, on ne fait pas de cinéma. Le miracle aura été
les visages transcendants et illuminés de Guillaume Depardieu – le jeune Marin
Marais – et d’Anne Brochet – la fille ainée de Sainte-Colombe -. Marielle est
comme dans son habit : étriqué. Depardieu père est comme à son
habitude : Depardieu. Pour Anne et Guillaume mais aussi pour Jordi Savall,
ce grand musicien humain qui a assuré la partie musicale.
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