mardi 30 avril 2019

le puits au fond du jardin • anne et guillaume...




« Tous les matin du monde » - Arte hier soir – n’est pas un film sur la viole de gambe, ni sur l’interprète compositeur improvisateur psycho-dépressif Monsieur de Sainte-Colombe, ni sur le talent de l’autre gambiste - beaucoup plus célèbre - Marin Marais, ni sur Marielle, ni sur Depardieu, mais un film sur le silence, un silence à peine et rarement perceptible parce que importuné par une agaçante et inutile voix off omniprésente et une viole de gambe en musique de fond ou d’ambiance qui ne cesse de s’interposer entre les différentes prestations des violes de gambe actrices dans la narration. Le cinéma c’est l’image. Quand on ne sait pas conter par l’image, on ne fait pas de cinéma. Le miracle aura été les visages transcendants et illuminés de Guillaume Depardieu – le jeune Marin Marais – et d’Anne Brochet – la fille ainée de Sainte-Colombe -. Marielle est comme dans son habit : étriqué. Depardieu père est comme à son habitude : Depardieu. Pour Anne et Guillaume mais aussi pour Jordi Savall, ce grand musicien humain qui a assuré la partie musicale.  

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