dimanche 3 février 2019

le puits au fond du jardin • je reviens de l’autre monde… l’authentique !




Quoiqu’il en soit, même si l’ombre n’a fait qu’une courte apparition, l’autre monde vaut des milliards de fois cette stupide terre et tout ce qui en découle, mensonge corruption, humiliation, esclavagisme, déshumanisation à l’infini. J’ai vu et entendu un compositeur qui semblait ne pas connaître la musique où c’est peut-être que les acteurs du spectacle n’ont pas compris son propos : musique tonitruante, texte, interprétation et mise en scène hideux, sado-masos, dégradants, pervers, complaisants dans la bassesse de la saleté de l’inconscient (opéra de Lyon, « De la maison des morts » de Janacek).  Et j’ai vu et entendu aussi le vieux (75 ans) et admirable pianiste Nelson Freire (4e de Rachmaninov, pas le meilleur) et le pire que vieux (83 ans) chef d’orchestre, vrai, authentique et magistral Eliahu Inbal transcender Richard Strauss (Ainsi parlait Zarathoustra) à la tête de l’Orchestre national de Lyon. Un moment de lumière qui efface un instant la putréfaction qui caractérise l’enfant Roi, son entourage, ses godillots et la décadence prodigieuse de la pensée humaine. C’est après l’ultime note pianissimo des contrebasses que j’aurais du mourir. Après la lumière, la nuit, cette nuit qui semble tant satisfaire les innombrables crapauds qui peuplent cette pauvre terre.

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