Quoiqu’il en soit, même si l’ombre n’a
fait qu’une courte apparition, l’autre monde vaut des milliards de fois cette
stupide terre et tout ce qui en découle, mensonge corruption, humiliation,
esclavagisme, déshumanisation à l’infini. J’ai vu et entendu un compositeur qui
semblait ne pas connaître la musique où c’est peut-être que les acteurs du
spectacle n’ont pas compris son propos : musique tonitruante, texte,
interprétation et mise en scène hideux, sado-masos, dégradants, pervers,
complaisants dans la bassesse de la saleté de l’inconscient (opéra de Lyon,
« De la maison des morts » de Janacek). Et j’ai vu et entendu aussi le vieux (75 ans)
et admirable pianiste Nelson Freire (4e de Rachmaninov, pas le meilleur) et le pire que vieux (83 ans) chef
d’orchestre, vrai, authentique et magistral Eliahu Inbal transcender Richard
Strauss (Ainsi parlait Zarathoustra) à la tête de l’Orchestre national de Lyon.
Un moment de lumière qui efface un instant la putréfaction qui caractérise
l’enfant Roi, son entourage, ses godillots et la décadence prodigieuse de la
pensée humaine. C’est après l’ultime note pianissimo des contrebasses que j’aurais
du mourir. Après la lumière, la nuit, cette nuit qui semble tant satisfaire les
innombrables crapauds qui peuplent cette pauvre terre.
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