jeudi 13 août 2020

vu à travers le tube • vivre, ce ne peut être que mourir…

Leland Palmer n’a pas tué Laura - sa fille -. C’est l’autre, celui qui est entré en lui - Bob - qui a transgressé les lois inventées par très peu pour régner sur les immensités des foules. Chacun de nous est deux et beaucoup plus. Chacune de nos parties est en conflit avec les autres et pas une ne peut avoir tort. Ce qui ne veut pas dire qu’elle a raison. Il faut faire le tri. Il faut être compétent pour faire le tri. Il faut savoir et pour cela apprendre. Combien, en famille ou à l’école ou ailleurs, on apprit qu’ils étaient plusieurs et que condamner l’un n’est pas condamner l’autre et qu’aimer l’un n'implique pas l’obligation d’aimer l’autre ? Dans notre société actuelle - comme dans toutes les sociétés passées - qui se préoccupe du contenu de l’enseignement ? Si lire écrire et compter peuvent être utile, ce n’est sûrement pas la lecture, l’écriture et le calcul qui feront surgir la lumière qui éclaire le passage étroit, douloureux et conflictuel qui mène au chemin qui guidera notre vie. Vivre, c’est apprendre à se reconnaître, apprendre à se connaître, apprendre à vivre sa pensée en la plaçant au centre de toutes décisions, de toutes actions, de toutes métamorphoses. Apprendre à sa pensée à penser librement et autrement que celle de tous les autres, apprendre à sa pensée à rejeter toutes les lois, tous les ordres, toutes les influences, c’est libérer son cerveau, c’est le vider de toutes pollutions, c’est lui permettre d’accueillir en toute confiance ce qui vient d’ailleurs pour être détruit et reconstruit selon un mode différent, un mode unique, un mode de visions au-delà des êtres et des choses. Pourquoi nous laissons-nous envahir par l’inconséquence du monde, par l’ineptie des discours officiels, par la perversité des morales moralisatrices et castratrices ? Pourquoi continuons-nous à déléguer des pouvoirs dont nous ignorons le sens, dont nous ne comprenons pas la portée ? Pourquoi n’exigeons-nous pas notre liberté absolue, le temps infiniment bref d'une vie que jamais nous avons souhaitée et voulue ? Pourquoi nous chamaillons-nous pour des peccadilles sans nom et sans visage ? Corne à Virus, sa muselière et ses kilomètres de mensonges ce ne sont que des histoires de vies et de morts. Vivre, ce ne peut être que mourir. C’est d’ailleurs dans le règlement !

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