A Nantes, le bénévole
soupçonné d’avoir mis le feu à la cathédrale a été remis en liberté sans aucune
poursuite. Que l’on ait interrogé cet homme qui avait les clés de l’édifice est
dans les normalités de l’enquête mais que toutes les presses auditives, visuelles
et papiers cul s’en soient données à cœur joie toute la journée d’hier, en en faisant
un coupable potentiel pour ne pas dire certain, est une grave anomalie des lois
de notre monarchie totalitaire. Présumé innocent, il n’aurait même pas dû être
cité où que ce soit. Aujourd’hui, innocent est libre, il est marqué du sceau de
la culpabilité et il y aura toujours des gros cons et des grosses connes -
99,99% des populations sont formées de gros cons et de grosses connes - pour le
montrer du doigt et en faire un pestiféré. S’il doit y avoir un coupable à
Nantes, ce ne peut être que Dieu. Il a suffisamment de pouvoir pour empêcher ce
genre d’incident et je suis même à peu près certain que c’est lui en personne
qui a mis le feu à son joujou pour renforcer encore en l’homme la haine qu’il a
pour l’autre, je veux dire pour lui-même alors qu’il n’est coupable de rien
puisque jamais il n’a demandé à recevoir la vie. Pour tous les problèmes de la
terre et de l’univers, c’est à Dieu qu’il faut s’adresser, car c’est lui, lui-même
et lui seul, qui a créé cette merde. Alors, braves gens, prenez votre plume du jeu
de l’oie, trempez-là dans l’encre noire et écrivez-lui votre plainte éternelle.
Mais prenez garde. Dieu n’est pas un marrant. Il va vous noyer sous ses tempêtes
qui détruisent les vaisseaux fantômes et qui condamnent leurs marins à errer éternellement
sur les mers. Pour éviter ce désagrément, agenouillez-vous, suppliez et
laissez-vous prendre les coups. L’homme n’est qu’une lavette qui ne prend son
bonheur que dans l’humiliation.
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