Hourra ! J’ai gagné. Le
seul parti qui l’a remporté hier - et de loin - est celui des abstentionnistes.
Mon parti est sorti victorieux et sans peine. Et aucun - AUCUN - individu a été
élu, parce que dans une démocratie authentique on ne peut être élu que si on
obtient la majorité absolue qui est de 50% des voix plus une. J’ai obtenu un
peu plus de 60% des voix. Les autres, les soi-disant gagnants n’ont pas dépassé
entre 40 et 50% de 40% des votants soit environ 20% et souvent moins de suffrages
favorables. Et on reproduit l’anomalie - d’où le malaise et le scandale - de l’élection
du Roi de France qui n’a en fait obtenu que 18% de consentement. Mais que
personne ne s’inquiète, je ne veux pas le pouvoir. Le pouvoir est ce qu’il y a
de plus détestable sur cette terre, surtout qu’il est coupable de ne pas
autoriser l’invention de la démocratie. Mais je suis quand même satisfait de la
réélection magistrale d’Hidalgo terrassant les deux dindes sans pensées - Dati
la méchante et Buzin la fausse gentille - qui voulaient sa peau. Et je suis
content aussi de la défaite de Collomb qui a payé son alliance avec l’enfant pervers
Roi de France. Et je suis content aussi qu’Aubry ait sauvé sa tête.
Pourquoi suis-je inscrit au
parti des abstentionnistes et pourquoi sommes-nous si nombreux ? C’est parce
que nous sommes conscients - nous pensons - que voter, c’est désigner son bourreau
et que nous en avons assez d’être trahis. L’élection n’est en aucun cas un
signe de démocratie parce que l’élection est truquée : on nous assène à
coup de marteau et de perversité le nom de celui pour lequel nous devons voter,
nous interdisant ainsi de libre choix. Que ceux qui croit qu’ils votent
librement consultent Freud. Il saura mieux que moi leur expliquer ce qu’est un
choix.
Bref voilà encore une page de
tournée et quelques en soient les conclusions, ne vous faites aucune illusion :
tout va continuer comme avant.
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