« L’Opéra de Paris est à
genoux » a dit Lissner le grand patron démissionnaire de Garnier et
Bastille. Les grèves et Corne à Virus ont eu raison de ce gigantesque bateau impossible
à contrôler et à maintenir en équilibre lors des tempêtes marines. Et si on
séparait Garnier et Bastille ? Et si - comme dans les temps passés - ont
donnait à chacun un patron, un orchestre, un chœur, un ballet et que leur
programmation ait chacune leur originalité ? Cela créerait des emplois et
permettrait de retrouver deux établissements de taille convenable où l’un
serait la maison des jeunes artistes qui
- très souvent - valent bien les plus grands - et l’autre le prestige
inévitable et casse-pieds et pas toujours très bon que chaque pays se croit le
devoir de posséder. L’Opéra de Paris se meurt. Et si on tournait les
projecteurs sur les autres villes de France qui ont les mêmes difficultés et
qui remplissent leurs soirées toute l’année avec des programmations innovantes
et des artistes rarement connus mais bourrés de talents ?
Depuis qu’il existe l’homme n’a
eu - et n’a - pour ambition que de conquérir, conquérir à tous prix et peu
importe qui et quoi. C’est ainsi que sont nés les colonies, l’esclavage et les
invasions. Et c’est ainsi que l’homme - qui n’a toujours rien compris - est
tombé dans le vide. Depuis des millénaires il tombe dans ce vide et continuera
sans cesse puisque le vide n’a pas de fond. Tomber en permanence et pour
toujours rendent con. Et l’homme qui n’est rien, poursuit sa chute dans le vide
sans fond et sans le savoir. Il ne peut le savoir puisqu’il ne sait même pas qu’il
n’existe pas. Il n’est qu’une invention de son esprit qui lui-même n’est rien s’il
n’a pas compris qu’il n’est pas et qu’il est deux, un gros con inconscient et
un minuscule conscient invisible. Pour être et savoir qu’il est, il doit
consulter son miroir comme l’a fait une grande Reine : « Miroir,
mon beau miroir, suis-je ? » Après lui avoir longtemps menti, le
miroir en eut mare et lui dit : « Non, tu n’es pas ! » Et
la Reine ne fut jamais parce qu’elle refusa de rencontrer Freud et sa thérapie.
Quelle importance puisque la Reine est comme tous les hommes, un corps détaché
de son psychisme, un corps sans vie. Vivre sans vie est la conception de tous
les hommes. Alors, il est bien normal et bien compréhensible que l’homme tombe dans
le vide sans interruption puisque le vide est sans fond.
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