mardi 12 mai 2020

vu à travers le tube • une fin annoncée…


L’école devrait être exclusivement l’apprentissage de l’analyse, de la contestation/contradiction et du choix qui en résulte. Et en annexe, évidemment, l’art et ses expressions sensorielles, la lecture, l’écriture et le calcul. L’histoire éventuellement si elle est incluse dans une matière définie comme « politiques et sociétés ». Où l’on voit donc que l’on est complètement à côté. Et voilà pourquoi la question n’a jamais été aussi cruciale : quel sens donné à cette décision du Roi de France de rouvrir les écoles pour les jeunes enfants qui ne seront même pas libres de leurs mouvements dans un lieu qui devrait être par excellence un lieu de liberté ? Un enfant privé de ses mouvements et contraint à une discipline incompréhensible et totalement illogique n’est plus un enfant. Il n’est plus qu’une marionnette manœuvrée et violentée par des adultes pas encore sortis du ventre maternel. Voyez-vous le film du petit garçon ou de la petite fille qui devra aller faire pipi accompagné par le concierge ou l’homme à TOUT faire ? Si personne n’y voit le danger, l’homme taré naturellement est vraiment devenu une bête dans son image la plus monstrueuse.  Si l’école publique est excellente quant à sa définition première, son contenu et sa manière de l’ébranler sont devenus un étrange fantasme anesthésiant qui propulse le monde dans ses derniers retranchements et sa fin annoncée.   

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