mercredi 6 mai 2020

mémoires • ordre moral et épuration à la cour…


Louis le Pieux à l'église de Soissons.


Aix-la-Chapelle, février 814

Accouru à la mort de son père, Louis le Pieux fait son entrée au palais. Pour cet esprit religieux et modelé par une éducation sévère, la cour de Charlemagne est une sentine de tous les vices. Il n’a qu’un but : redresser les mœurs. Et d’abord, mettre fin aux débordements de ses sœurs : Berthe n’a -t-elle pas eu plusieurs bâtards de sa liaison honteuse avec Angilbert, l’abbé de Saint-Riquier ? Toutes seront cloîtrées. Dames de compagnie et servantes seront renvoyées. Puis il part en guerre contre les prostituées et interdit non seulement leur présence à la cour, mais aussi dans toutes les maisons aux alentours d’Aix. Si un habitant est pris en compagnie d’une fille de joie, il devra la porter sur ses épaules jusqu’à la place du Marché, où elle sera fouettée. Les officiers palatins ne sont pas épargnés non plus. Les conseillers de l’empereur défunt seront bannis et remplacés par un groupe de clercs d’Aquitaine. Le père Helisachar dirige la chancellerie. Quant à l’abbé Benoît d’Aniane, il s’installe en tant que chef spirituel dans un monastère aux portes d’Aix. Leur devoir est de purifier l’empire.

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