Louis le Pieux à l'église de Soissons. |
Aix-la-Chapelle, février 814
Accouru à la mort de son père, Louis le Pieux fait son entrée au palais.
Pour cet esprit religieux et modelé par une éducation sévère, la cour de
Charlemagne est une sentine de tous les vices. Il n’a qu’un but :
redresser les mœurs. Et d’abord, mettre fin aux débordements de ses sœurs :
Berthe n’a -t-elle pas eu plusieurs bâtards de sa liaison honteuse avec
Angilbert, l’abbé de Saint-Riquier ? Toutes seront cloîtrées. Dames de
compagnie et servantes seront renvoyées. Puis il part en guerre contre les
prostituées et interdit non seulement leur présence à la cour, mais aussi dans
toutes les maisons aux alentours d’Aix. Si un habitant est pris en compagnie d’une
fille de joie, il devra la porter sur ses épaules jusqu’à la place du Marché,
où elle sera fouettée. Les officiers palatins ne sont pas épargnés non plus.
Les conseillers de l’empereur défunt seront bannis et remplacés par un groupe
de clercs d’Aquitaine. Le père Helisachar dirige la chancellerie. Quant à l’abbé
Benoît d’Aniane, il s’installe en tant que chef spirituel dans un monastère aux
portes d’Aix. Leur devoir est de purifier l’empire.
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