L’enfant pervers que vous avez voulu pour Roi, alors qu’il a tout juste 6
ou 7 ans ans, s’est permis hier, en direct à la télé, de me donner des leçons, moi
qui ait 76 ans depuis hier et qui a derrière moi une vie dont la richesse et la
connaissance est mille fois supérieure à celle de ce morveux. J’ai donc plus de
70 ans et j’ai du diabète et je ne compte pas me confiner du matin au soir dans
mon deux pièces. Je vais continuer, le matin, à prendre mon café et mon
croissant chez Leclerc, l’après-midi, mon café sans croissant au bar du haut ou
du bas de la rue. Je ne risque pas de contaminer qui que ce soit puisque mon
père, ma mère, mes grands-pères, mes grands-mères, mes oncles et mes tantes
sont morts depuis plus de cinquante ans et je n’ai ni enfants, ni petits enfants,
ni arrières petits enfants. Je ne connais qu’une seule personne – ayant rompu
avec toutes celles faites d’os et de chaires - et nous avons établi notre plan.
La grande perversité de l’enfant assis sur le trône – et c’est son pouvoir
de conviction/séduction - c’est qu’après avoir mené une politique d’extrême droite pour
massacrer les pauvres et les démunis, il aura suffi de quelques secondes avant
son discours surréaliste pour adopter une nouvelle stratégie nécessaire à sa réélection
pour se métamorphoser en papa gâteaux – curieux à 6 ou 7 ans - d’extrême gauche
qui va faire couler à flots des milliers et des milliards en direction des
pauvres, des malades, des diabétiques, des cancéreux, des sans toit, des sans
travail, des vieillards, des clochards, des nés au mauvais endroits, bref de
cette partie de la population qu’il vomissait jusqu’à présent. Mais comme ce n’est
qu’un discours pré-électoral, comme ce ne sont que des mots, il est préférable
de se dire qu’il faut mieux attendre. Je n’ai jamais connu – et personne avant
moi – un Roi qui tienne ses promesses. Allez braves français mollusquards,
continuez votre petite vie sans vous soucier. Vous mourrez dans quelques jours
ou vous ne mourrez pas. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
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