L’avocate Marie Dosé était l’invité de Salamé ce matin sur France Inter.
Elle alerte, avec une centaine de ses collègues, sur les dérives dangereuses
des Hystériques-MeToo-BalanceTonPorciennes alors qu’elle-même est féministe mais
avec une pensée qui fonctionne intelligemment. Tout ce qu’elle a dit – quand Salamé
lui laissait la parole – est le copier-coller de ce que j’écris chaque matin
depuis des mois. Le tribunal populaire – comme les César dernièrement – ne devrait
pas exister dans un pays de droit. Les faits qui se sont produits il y a trente
ou quarante ans ne peuvent être sortis de leur tombe sans être faussés, altérés
et soumis au principe de la vengeance qui ne peut jamais entrer dans le cadre
de la loi fort heureusement. Le tribunal populaire ne peut s’exercer sans créer
l’injustice la plus flagrante. Il dessert inévitablement les protagonistes quelques
soient leur côté de la barrière. En invitant Marie Dosé, France Inter a rempli
sa mission de service public. C’est assez rare pour être dit. Le réveil tardif
de la victime demande une réflexion approfondie et une compétence particulière
pour séparer le vrai du faux et pour mesurer la suite à donner. Ce n’est pas un
groupe d’excitées – un groupe engendre toujours l’excitation – qui peut juger
de telles affaires. C’est à la justice de juger. Je me répète en affirmant que,
au plus vite, la victime du viol doit consulter et entreprendre une thérapie
psychanalytique qui se passe toujours dans le plus grand secret, ce qui pourrait
– en plus des autres innombrables bienfaits – lui permettre de faire valoir ses
droits – dans les mois qui suivent – devant la justice et faire condamner le
criminel si le jugement va dans ce sens. Le désir de briser la vie de Polanski,
de Allen, de Domingo et de beaucoup d’autres connus et inconnus ne peut
apporter l’apaisement nécessaire après un traumatisme d’une telle envergure.
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