lundi 9 mars 2020

vu à travers le tube • en accord avec l’avocate marie dosé…


L’avocate Marie Dosé était l’invité de Salamé ce matin sur France Inter. Elle alerte, avec une centaine de ses collègues, sur les dérives dangereuses des Hystériques-MeToo-BalanceTonPorciennes alors qu’elle-même est féministe mais avec une pensée qui fonctionne intelligemment. Tout ce qu’elle a dit – quand Salamé lui laissait la parole – est le copier-coller de ce que j’écris chaque matin depuis des mois. Le tribunal populaire – comme les César dernièrement – ne devrait pas exister dans un pays de droit. Les faits qui se sont produits il y a trente ou quarante ans ne peuvent être sortis de leur tombe sans être faussés, altérés et soumis au principe de la vengeance qui ne peut jamais entrer dans le cadre de la loi fort heureusement. Le tribunal populaire ne peut s’exercer sans créer l’injustice la plus flagrante. Il dessert inévitablement les protagonistes quelques soient leur côté de la barrière. En invitant Marie Dosé, France Inter a rempli sa mission de service public. C’est assez rare pour être dit. Le réveil tardif de la victime demande une réflexion approfondie et une compétence particulière pour séparer le vrai du faux et pour mesurer la suite à donner. Ce n’est pas un groupe d’excitées – un groupe engendre toujours l’excitation – qui peut juger de telles affaires. C’est à la justice de juger. Je me répète en affirmant que, au plus vite, la victime du viol doit consulter et entreprendre une thérapie psychanalytique qui se passe toujours dans le plus grand secret, ce qui pourrait – en plus des autres innombrables bienfaits – lui permettre de faire valoir ses droits – dans les mois qui suivent – devant la justice et faire condamner le criminel si le jugement va dans ce sens. Le désir de briser la vie de Polanski, de Allen, de Domingo et de beaucoup d’autres connus et inconnus ne peut apporter l’apaisement nécessaire après un traumatisme d’une telle envergure.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire