Après avoir été condamné pour
agressions sexuelles sur une jeune judokate de 13 ans – prison et interdiction
d’entrer en contact avec des mineurs de moins de 15 ans – l’entraineur de judo
a repris ses fonctions un peu plus loin – ça se passe en France et aujourd’hui
-. Son administration, ses collègues, les parents, tout le monde sait, et cela
ne gêne personne. S’il se passe quelque chose, je vois déjà les parents chouinards
venir pleurer à la télévision, je vois déjà Schiappa ouvrir sa grande gueule,
je vois déjà les stupides MeTooBalanceTonPorciennes brandir le glaive de la
justice et demander la mort pour le pestiféré. Si ces ignorants savaient, ils
sauraient que très souvent et dans ce cas précis, ils sont trois à être
coupables, à égalité et à 100% chacun : l’administration qui a recruté,
les parents qui ont inscrit et le violeur qui a récidivé. Il faut que la
vindicte populaire change de camp, surtout que la vindicte populaire est celle
qui viole le plus et le plus souvent. Le regard porté sur le sexe, la lâcheté
qui l’entoure, le dénie permanent sur ce sujet, la violence de la vengeance et
le déséquilibre maladif psychotique de la société qui croit se renforcer en
désignant les coupables sans chercher à comprendre, devraient peut-être être
sérieusement analysés. Qu’on me dise où les mères ont appris à élever leurs
enfants. Qu’on me dise où les pères ont appris leur condition de pères. Qu’on
me dise où l’être humain s’est fait démanipuler de son passé pour pouvoir se
construire. Qu’on me dise où chacun/chacune s’est fait aider pour pénétrer son
inconscient et se débarrasser des immondices qui le torturent en permanence. Il
est là le problème. Elle est là la question.
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