dimanche 9 février 2020

le puits au fond du jardin • l'orchestre national de lyon et thomas sondergard... sublime !


Thomas Sondergard


J’ai un peu abandonné mes activités internet parce que hier, j’étais au concert donné par l'Orchestre National de Lyon, et que se rendre à l’Auditorium de la Part-Dieu en partant d’Odessa (Texas), mon domicile, n’est pas de tout repos. Mais, pour quelques mesures de la Symphonie 6 dite « Pathétique » de Tchaïkovski, je suis prêt à tout, surtout quand elle est jouée avec une telle compétence et un tel amour. C’est Han-Na Chang, grande et superbe violoncelliste, qui devait diriger. Et j’attendais ce grand moment : la rencontre de la violoncelliste-cheffe d’orchestre avec le grand et l’immense Truis Mork – le « o » est barré mais je ne sais pas comment on fait – qui a joué de 1e Concerto pour violoncelle de Chostakovitch en première partie. Han-Na Chang n’est pas venu et c’est Thomas Sondergard – chef du Royal Scottish National Opera – qui l’a remplacée. Je ne connaissais pas ce chef. Il a été tout simplement magique et a fait sonner l’ONL comme je l’entends rarement sonner. Sonner dans les fortissimi, les pianissimi, les presti, les lenti, sonner dans une clarté inouïe. Wouah ! C’était beau, beau de beau, et encore plus beau. J’ai même aimé la Symphonie Classique de Prokofiev – jouée au tout début -, œuvre qui m’ennuie énormément et profondément depuis plus de 70 ans. J’adore cet Orchestre National de Lyon quand il a un grand chef, car ce n’est pas toujours le cas. Quand le courant passe, il – l’orchestre – est tout simplement sublime, surtout que ses musiciens sont des grands, des pros, des merveilleux instrumentistes. Mork a été – comme toujours – à la hauteur de sa réputation. Sondegard a dirigé avec une simplicité confondante, un esprit de synthèse éblouissant et une invention des lignes confrontées aux accords avec une intelligence analytique et sensorielle rarement atteinte, même chez les plus grands. J’ai été comblé et je tiens à l’écrire. Et je veux ajouter ici toute ma sympathie aux musiciens qui se sont présentés sur scène, avant de débuter ce concert, pour dénoncer la réforme des retraites de l’enfant Roi de France. Honte aux quelques pestiférés, tas de merdes bouffés par des mouches tsé-tsé, qui ont sifflé et contesté la vérité sur la politique monarchique dictatoriale menée par une bande de prétentieux incapables qu’il faut conduire au bûcher.    

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