Thomas Sondergard |
J’ai un peu abandonné mes activités
internet parce que hier, j’étais au concert donné par l'Orchestre National de
Lyon, et que se rendre à l’Auditorium de la Part-Dieu en partant d’Odessa
(Texas), mon domicile, n’est pas de tout repos. Mais, pour quelques mesures de
la Symphonie 6 dite « Pathétique » de Tchaïkovski, je suis prêt à
tout, surtout quand elle est jouée avec une telle compétence et un tel amour. C’est
Han-Na Chang, grande et superbe violoncelliste, qui devait diriger. Et j’attendais
ce grand moment : la rencontre de la violoncelliste-cheffe d’orchestre
avec le grand et l’immense Truis Mork – le « o » est barré mais je ne
sais pas comment on fait – qui a joué de 1e Concerto pour violoncelle
de Chostakovitch en première partie. Han-Na Chang n’est pas venu et c’est
Thomas Sondergard – chef du Royal Scottish National Opera – qui l’a remplacée.
Je ne connaissais pas ce chef. Il a été tout simplement magique et a fait sonner
l’ONL comme je l’entends rarement sonner. Sonner dans les fortissimi, les
pianissimi, les presti, les lenti, sonner dans une clarté inouïe. Wouah !
C’était beau, beau de beau, et encore plus beau. J’ai même aimé la Symphonie
Classique de Prokofiev – jouée au tout début -, œuvre qui m’ennuie énormément
et profondément depuis plus de 70 ans. J’adore cet Orchestre National de Lyon
quand il a un grand chef, car ce n’est pas toujours le cas. Quand le courant passe,
il – l’orchestre – est tout simplement sublime, surtout que ses musiciens sont
des grands, des pros, des merveilleux instrumentistes. Mork a été – comme toujours
– à la hauteur de sa réputation. Sondegard a dirigé avec une simplicité
confondante, un esprit de synthèse éblouissant et une invention des lignes
confrontées aux accords avec une intelligence analytique et sensorielle
rarement atteinte, même chez les plus grands. J’ai été comblé et je tiens à l’écrire.
Et je veux ajouter ici toute ma sympathie aux musiciens qui se sont présentés
sur scène, avant de débuter ce concert, pour dénoncer la réforme des retraites
de l’enfant Roi de France. Honte aux quelques pestiférés, tas de merdes bouffés
par des mouches tsé-tsé, qui ont sifflé et contesté la vérité sur la politique
monarchique dictatoriale menée par une bande de prétentieux incapables qu’il
faut conduire au bûcher.
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