« Depuis plusieurs jours, on me pose cette question : viendrai-je ou
ne viendrai-je pas à la cérémonie des César ? La question que je pose est
plutôt la suivante : comment le pourrais-je ? Des activistes
me menacent déjà d’un lynchage public. Certains annoncent des démonstrations
devant la salle Pleyel. D’autres comptent en faire une tribune de combat contre
une gouvernance décriée. Quelle place pourrait-il y avoir, dans ces conditions
déplorables pour un film dont le sujet est la défense de la vérité, le combat
contre l’injustice, la haine aveugle et l’antisémitisme ? Je dois aussi
protéger ma famille, ma femme et mes enfants, à qui on a fait subir injures et
affronts, appliquant une responsabilité collective d’un autre âge. Les
activistes agitent le chiffre de 12 femmes que j’aurais agressées il y a un
demi-siècle, ces fantasmes d’esprits malsains sont désormais traités comme des
faits avérés. Un mensonge répété 1000 fois devient une vérité. C'est donc avec
regret que je prends cette décision, celle de ne pas affronter un tribunal
d'opinion autoproclamé prêt à fouler au pied les principes de l'Etat de droit
pour que l'irrationnel triomphe à nouveau sans partage. »
Polanski ne sera donc pas présent à la séance du tribunal des César où
défilerons des paires de seins et des culs de femmes et des hommes couillons et
faux-jetons. Il a tout mon soutien ainsi que Placido Domingo, accusé par des sorcières
pour son amabilité et sa gentillesse. C’est devant les tribunaux et dans des
pays où il y a une justice que se règlent ces problèmes de vengeances et d’animosités
entre les sexes qui n’ont jamais été conçus pour coopérer.
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