vendredi 21 février 2020

le puits au fond du jardin • pitoyable szeps-zainer…




Je rentre de Lyon déçu et très en colère. Je me faisais une joie d’écouter en salle le Concerto pour piano et orchestre de Grieg et surtout la 1e Symphonie de Gustav Mahler, interprétés par l’Orchestre National de Lyon qui, le 8 février dernier, sous la direction magique et transcendante du chef remplaçant de dernière minute Thomas Sondergard, a été d’un niveau égal aux plus célèbres orchestres internationaux. Hier, l’orchestre a retrouvé son nouveau et pitoyable chef titulaire Nicolaj Szepq-Znaider. Et il est retombé au niveau des fanfares des villages voisins de Lyon et de Navarre. Et pourtant, j’ai bien reconnu les mêmes musiciens, les talentueux instrumentistes du 8 février. Ils ont obéi aux ordres d’un incapable. Cordes inexistantes. Bois d’une laideur dans pareille. Cuivres aux sonorités forcés, blanches, dénaturés. Cohésion nulle d’un orchestre dépourvu de chef, où chacun, faute de direction, tentait de s’en tirer dans les meilleures conditions. J’étais déjà au concert d’ouverture dirigé par le même individu et j’avais porté la nullité du concert à l’acoustique de l’Auditorium qui est loin d’être parfaite. Je me suis trompé. Etant à la même place que celle du concert du 8, je suis obligé de dire que l’acoustique n’y est pour rien. L’Orchestre National de Lyon s’enlise encore avec ce nouveau chef comme il l’a fait avec Slatkin que je n’ai jamais pu supporter. C’est orchestre est splendide avec les chefs invités et c’est désormais dans ces conditions que je prendrai mes places. Il n’est pas acceptable qu’un orchestre de ce niveau, capable de toutes les merveilles, ne puisse avoir un chef à la hauteur de sa réputation. Et puis Thibaudet, qui est un grand pianiste, devrait savoir que Grieg n’est pas Tchaïkovsky ou Bartok. Grieg n’est fait que de caresses et non de coups de tonnerre et d’éclairs terrifiants.

Comme pour le 8, les musiciens sont venus sur scène avant de débuter le concert pour dénoncer la politique du Roi de France en matière de retraites. Les sifflets ont couvert les applaudissements. La salle macroniste qui n’en a rien à foutre de la musique, n’a eu que ce qu’elle méritait : un joli petit caca. Et s’ils - les macronistes - continuent à huer les musiciens contestataires, ils n’auront plus rien. La musique – la vrai, la seule, la classique – n’est pas le souci premier de l’enfant usurpateur.
  
  

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