Aujourd’hui commence le
procès Weinstein et la boue va se rajouter à la boue dans la populace qui ne
comprend pas que c’est elle qui va – c’est déjà fait pour beaucoup – succomber sous
la mélasse. L’homme accusé à juste raison est jeté depuis des mois dans la
fosse au lion qui ne cesse de le croquer comme un joujou du Bon coin que l’enfant
capricieux et déséquilibré à jeter dans un mouvement d’humeur contre l’autorité
qui l’empêche de respirer. Je n’aime pas Angot. Et pourtant, ce matin, j’ai bien
apprécié qu’elle ait cloué le bec à Salamé qui n’a rien compris à la perversité
et qui persiste à donner des leçons aux imbéciles qui l’écoutent parce qu’ils n’ont
rien d’intéressant à se mettre sous la dent. Salamé l’ignore. Angot le sait mais
n’a pas eu le temps de le dire : aujourd’hui, à l’instant où j’écris ces
lignes, des enfants sont entrain de se faire violer aux quatre coins de la
planète et bien sûr en France. Mais on ne s’y intéresse pas. On préfère manger
les plats froids et rongés par les vers, parce que pendant qu’on se révolte sur
le passé qui était autre, on évite de voir la réalité présente. C’est de la
pure lâcheté mais aussi une forme de perversité plus dangereuse que la
perversité de ceux que l’on montre du doigt.
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