Coline Serreau s’exprime sur le sexisme régnant
dans le cinéma en France et sur la société patriarcale actuelle : « La première chose
qu'Alain Delon dit à Marie Laforêt quand il la rencontre, c'est : 'Tu
veux que je te saute ?' dans un ascenseur. C'est quoi ça ? On sait qu'il
s'est vanté de battre beaucoup de femmes. Et on fait à Cannes une rétrospective
très respectueuse et élogieuse de ce type !... J'ai assisté en 2010 à des
conseils d'administration de l'ARP où un cinéaste a dit à une cinéaste
'tais-toi connasse, reste à ta place. Je ne te connais pas. Je suis réalisateur
et j'ai toutes les femmes que je veux.' Il n'a pas été exclu de l'ARP.”... Et à
Cannes, qu'est-ce que c'est que cette exposition de viande fraîche qu'il y a
tous les jours, où il faut avoir des talons de 20 centimètres et être habillée
comme une charcuterie sur des moquettes, en faisant porte-manteau pour
l'industrie du luxe ? C'est ça l'art ? » Comme je l’ai dit hier nous
sommes tous coupables et coupables aussi des agissements de Polanski et des
divagations (ou pas) de Valentine Monnier qui l’accuse de l’avoir violée - encore
plus brutalement que dans un film de Polanski -
il y a 44 ans dans un hôtel suisse. Délation et acharnement continuent
leur destruction. Et peu importe ce qu’on pense de moi, mais je continue à
affirmer que si avant de pondre des enfants, les femmes et les hommes avaient
travaillé avec Freud, on en serait pas là aujourd’hui. Les guerres économiques,
les guerres de religions vont bientôt être englouties par les guerres
dévastatrices des sexes, tout particulièrement entre celui de l’homme est celui
de la femme qui ne sont pas tout à fait façonnés de la même manière dans la
forme et dans l’esprit. Et c’est absolument lamentable que personne n’ait la
capacité de regarder les choses en face, dans leur réalité première. Freud, je dis...
Freud, je répète... Freud je redis...
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