France Inter rapporte qu’un
septuagénaire a poignardé – hier – sa femme septuagénaire elle-même. Le couple
était en plein divorce. Et les schiappatiens n’ont pas manqué de faire
remarquer qu’on en est au 80 ou 90e femicides – meurtre d’une femme commis par
son mari, son compagnon ou son amant – depuis le début de l’année. Au lieu de
vociférer sur le fait que l’homme soit un sale porc – bien que je n’ai jamais
connu de porcs sales et de porcs qui tuaient des truies - ne feraient-on pas mieux de se poser des questions
pour justement remettre en questions la question de la relation. L’homme et la
femme sont-ils compatibles ? La relation humaine est-elle possible ?
L’amour tel qu’il est décrit chez Lamartine et Musset ou comme le voudrait la
secte catholique est-il réaliste ? Le mariage est-il compatible avec le
temps présent et n’est-il pas une des plus grandes perversités, un des plus
grands mensonges, inscrits dans nos vies ? La ponte des enfants – un
problème insurmontable – n’est-elle pas un crime à dénoncer sans
relâche ? La famille, l’école et la
société ne sont-elles pas les premiers coupables ? Pourquoi l’homme – la
femme aussi évidemment – persiste-il à nier son inconscient qui est maître à
bord et qui le mène par le bout du nez ? Pourquoi la seule thérapie
pouvant apporter une considérable amélioration à notre manière de vivre et
pouvant régler les problèmes de bases est-elle constamment vilipendée –
vilipendée par méconnaissance et vilipendée par connerie – et est-elle rejetée
par le monde et les institutions. Le jour où, au lieu d’adorer Louis XIV,
Napoléon, Socrate, Pascal, Rousseau, De Funès, Hanouna, on prendra Freud en
considération, l’analyse prendra toute son importance et le monde changera.
Aujourd’hui, ce n’est pas dans cette direction que nous allons. Nous allons
vers son contraire : la mise en valeur de toutes les perversités de l’homme
et de la femme et il n’est pas étonnant que nous sommes entrain d’en crever. Puisque
vous ne voulez pas consulter Freud, tenter au moins de voir ou revoir tout
Hitchcock, de comprendre l’œuvre de Wagner et de mémoriser les images et les
textes de l’intégralité de Twin Peaks. Alors, oui, vous serez un homme. Même
vous Madame !

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