Le monde est en ébullition.
Le monde est sur les nerfs. Après cinq mois de silence, l’enfant va s’adresser
au peuple. Je ne suis pas en ébullition. Je ne suis pas sur les nerfs. Je ne
vais pas écouter l’enfant. L’écouter serait lui accorder un quelconque crédit.
L’écouter serait se rendre complice d’un pervers. Je me contenterai du résumé
des amis de Mélenchon ou de ceux de Le Pen ou de ceux de quelques journalistes
qui savent qui est l’enfant et le danger qu’il représente. Lorsqu’un politique
a une déclaration à faire, il ne devrait pas montrer son minois à la télé et ne
pas laisser entendre sa voix à la radio. Son discours devrait simplement être
résumé par un anonyme. L’image et la voix sont des moyens de séduction donc de
tromperie et je vois déjà tous ces gens qui vont retourner leur veste dès les
premières paroles de l’enfant, simplement parce que sa maman lui aura mis son
plus beau costume, ajusté sa plus belle cravate, embelli son visage avec un
maquillage miracle et appris à déclamer comme Gérard Philipe. Et puis moi, j’ai
autre chose à regarder et que rien ne me fera rater – même pas la fin du monde
- : 28 minutes à 20h sur Arte, Plus Belle la Vie à 20h20 sur France 3 et
Scènes de ménage à 20h45 sur M6. Vous le
voyez : pas de place pour l’enfant. Mais je lirai tous les comptes rendus
objectifs dont la vérité est évidente. Mon tube de demain est déjà dans ma tête
ce qui veut dire qu’il est déjà écrit.
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