Pour mon dernier concert de
la saison à l’auditorium de la Part-Dieu (Lyon), le très jeune chef d’orchestre
Klaus Mäkelä, 23 ans, la presque tout aussi jeune bassoniste Sophie Dartigalongue
– ancienne des jeunes de l’Orchestre national de Lyon, aujourd’hui basson solo
à l’Opéra de Vienne – et l’Orchestre national de Lyon ont restitué le génie de
Mozart comme je l’ai rarement entendu, avec une confondante simplicité, une
respiration apaisante, un ton enjoué et une analyse subtile de la partition.
Mozart est décidément bien LE génie de la composition musicale avec Wagner et
Bach et sa Musique funèbre maçonnique en ut mineur KV477 et son Concerto pour
basson en si bémol majeur KV191 programmés hier soir en sont un témoignage
bouleversant. Si la Symphonie n°10 en mi mineur op93 de Dmitri Chostakovich est
passé comme une lettre à la poste, c’est le jeune chef à su, dans une maîtrise
absolue, mettre les liens nécessaires pour une cohésion plausible à cette œuvre
peu agréable qui n’est pas du tout de mon goût. J’ose : Chostakovitch est
le Berlioz français. Tous deux se seraient rendus plus utiles en ouvrant une
boucherie-charcuterie ou en conduisant les trains. Rien que pour Mozart et ces deux jeunes
artistes fabuleux...
Dois-je redire à quel point
les escaliers en pente vertigineuse pour accéder à sa place sont dangereux sans
cette salle, d’autant que la moitié des spectateurs sont des personnes âgées.
Hier encore une dame âgée est tombée et a dû être évacuée par les pompiers.
Ici, les rampes n’existent pas....
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