vendredi 15 mars 2019

vu à travers le tube • le cinéma est la vie... c’est le chemin à suivre !


Alors qu’Angela demande – avec beaucoup de précautions – à Mildred Hayes, sa mère, si elle veut bien lui prêter sa voiture pour une fois encore aller en boite, excédée, celle-ci refuse. Furieuse Angela claque la porte en hurlant qu’elle ira à pieds et qu’elle espère qu’elle se fera violer. Hurlant encore plus fort sa mère lui répond qu’elle aussi espère que ce viol aura lieu. Angela sera violée et assassinée. Plus d’un an après Mildred noyée dans la détresse en veut à la terre entière et particulièrement au shérif Bill Willoughby, homme juste et rongé par un cancer en phase terminale, qu’elle accuse de ne rien faire pour retrouver l’assassin de sa fille. Voilà le socle de « Three Billboards » (Les Panneaux de la vengeance) de Martin McDonagh, film américano-britannique tourné en 2017. Ce n’est pas seulement parce que Frances McDormand en est la merveilleuse héroïne que ce film me fait penser à ceux des frères Cohen. Commencée dans le  noir, l’histoire va progressivement se tourner vers la lumière. Les personnages vont se dévoiler,  s’humaniser et devenir des êtres pleins de bon sens, ceci sans l’aide de la religion, de la politique, des lois, des élus du système, mais seulement par la capacité qu’il y a en chacun de nous, capacité massacrée par la famille – mère, père et toute la tribu -, la religion et la monstrueuse connerie de ces lois illégales, de ces politiques corrompus, de ces conseils pervers, de ces monstres de modèles qui s’imposent à nous à chaque coin de rue. J’ai découvert ce film ces derniers jours. Il est tellement plus constructif que ces éternels et puants discours de l’enfant que vous avez élu Roi et qui vous encule à chaque coin de votre existence. 

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