Alors qu’Angela demande –
avec beaucoup de précautions – à Mildred Hayes, sa mère, si elle veut bien lui
prêter sa voiture pour une fois encore aller en boite, excédée, celle-ci refuse.
Furieuse Angela claque la porte en hurlant qu’elle ira à pieds et qu’elle
espère qu’elle se fera violer. Hurlant encore plus fort sa mère lui répond
qu’elle aussi espère que ce viol aura lieu. Angela sera violée et assassinée.
Plus d’un an après Mildred noyée dans la détresse en veut à la terre entière et
particulièrement au shérif Bill Willoughby, homme juste et rongé par un cancer
en phase terminale, qu’elle accuse de ne rien faire pour retrouver l’assassin
de sa fille. Voilà le socle de « Three Billboards » (Les Panneaux de
la vengeance) de Martin McDonagh, film américano-britannique tourné en 2017. Ce
n’est pas seulement parce que Frances McDormand en est la merveilleuse héroïne
que ce film me fait penser à ceux des frères Cohen. Commencée dans le noir, l’histoire va progressivement se
tourner vers la lumière. Les personnages vont se dévoiler, s’humaniser et devenir des êtres pleins de
bon sens, ceci sans l’aide de la religion, de la politique, des lois, des élus
du système, mais seulement par la capacité qu’il y a en chacun de nous,
capacité massacrée par la famille – mère, père et toute la tribu -, la religion
et la monstrueuse connerie de ces lois illégales, de ces politiques corrompus, de
ces conseils pervers, de ces monstres de modèles qui s’imposent à nous à chaque
coin de rue. J’ai découvert ce film ces derniers jours. Il est tellement plus
constructif que ces éternels et puants discours de l’enfant que vous avez élu
Roi et qui vous encule à chaque coin de votre existence.
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