mardi 26 mars 2019

le puits au fond du jardin • le concours bidon et la soirée flonflon des « victoires de la musique classique »...




Pour une fois, ce n’est pas moi qui tente de réveiller les crapauds baveux mais Emmanuel Dupuy dans la revue « Diapason ». « Les Victoires de la musique classique » vues à la télé une fois par an, sont calamiteuses et je ne regarde plus depuis que j’ai entendu – et vu – vociférer la mauvaise doublure de Mariano sur le plateau parce qu’il avait très justement été copieusement sifflé à la Scala de Milan où il n’a plus remis les pieds. Je laisse donc la parole – quelques courts extraits - à l’éminent critique de la vénérable revue : « Un bide, à en juger par la teneur de vos propos – commentaires sur la page Facebook de Diapason – comme par la modestie de l’audience – un million de moins qu’il y a dix ans -. Donc, je confirme : va falloir revoir la formule. D’abord en cessant de s’obstiner – sans doute pour dissiper tout soupçon d’élitisme – à faire entrer la musique classique dans un format télévisuel bas de gamme, du niveau des émissions de variétés de TF1 ; on s’attend à voir surgir Mireille Mathieu ! Comme à l’accoutumée, les artistes en ont profité pour faire leur promo, interprétant volontiers un extrait de leur dernier album. Alagna, qui a le sens de la famille, a encore une fois casé une daube composée par son frangin.  Toujours aussi peu de partitions du XXe siècle, une seule page de musique baroque (merci Philippe Jaroussky). Côté programmation, les années se suivent et s’enlisent dans la monotonie... ... ... ... ... Alors commençons par le commencement : plutôt que de gaspiller son énergie dans un concours bidon et une soirée flonflon, la profession ferait mieux de se battre pour être visible cinquante-deux semaines par an. Ce jour-là, on pourra crier victoire. »

Je n’aurais pas écrit mieux. Pour connaître l’intégralité de cet édito, achetez le dernier numéro de Diapason (678, avril 2019)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire