En
2020, du 16 au 19 mars, au lieu le 1e Concours international des CHEFFES d’orchestre professionnelles de
moins de 40 ans. J’en tombe le cul par terre ou le nez dans le ruisseau. Cet
immonde acte ségrégationniste est l’œuvre de Claire Gibault, une cheffe du
passé qui n’a pas vraiment réussi à s’imposer. Je l’ai bien connue – il y a de
très nombreuses années – lorsqu’elle s’est retrouvée dans mon bureau – j’étais
au début de ma carrière de directeur du conservatoire de musique
d’Aix-les-Bains en Savoie – pour me demander pourquoi dans ma programmation des
concerts d’abonnements, je n’engageais pas son orchestre, celui qu’elle
dirigeait alors, l’Orchestre de chambre de Chambéry, qui est aujourd’hui devenu
l’Orchestre des Pays de Savoie. Je lui ai répondu que son orchestre ne
présentait aucun intérêt, aussi bien dans le choix des œuvres que dans
l’originalité de l’interprétation. Je ne l’ai plus revue et son orchestre n’a
jamais franchi les portes d’Aix-les-Bains. Si Claire Gibault n’avait pas eu
pour compagnon le directeur de l’Opéra de Lyon, Louis Erlo, je ne suis pas sûr
que j’aurais aujourd’hui l’occasion d’écrire son nom. Bref, par vengeance ou
par inconscience, voilà qu’elle prend en main la destinée des jeunes cheffes
d’orchestre en leur offrant un concours et une promesse d’engagement. Est-il
possible qu’en 2019, on sépare encore les sexes ? Je croyais – Schiappa le
crie haut et fort tous les jours – que la femme était l’égale de l’homme. Si
cela est vrai, pourquoi ne continuerait-elle pas à se confronter au monstre
masculin et a lui montrer qu’elle aussi a du talent. Je connais et j’ai vu à
l’œuvre des cheffes et j’affirme que c’était extraordinaire. Et celles-ci ne
sont pas passées entre les mains et les combines de Claire Gibault. Va-t-il y
avoir une personnalité influente pour dénoncer cette mascarade ? Va-t-il y
avoir un cerveau qui pense pour expliquer que cette initiative ne peut que
desservir la femme ? Regardez tous les concours internationaux de chant ou
de piano ou d’instruments à cordes et divers. Très souvent se sont les femmes
qui l’emportent. Et pourtant la concurrence masculine est assez féroce.

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