« Le Génie… n’a pas de sexe. »
Caricature de Georges Sand
par A.J. Lorentz. 1842. BnF.
|
Paris, mai 1832
D’un homme elle a toutes les
apparences : l’allure, le vêtement, le nom, l’indépendance, jusqu’à sa
garçonnière du quai Saint-Michel. Pourtant, celle qui circule dans les salons
en redingote et pantalon et signe son roman Lélia,
George Sand n’est autre qu’une ravissante jeune femme aux cheveux longs noirs,
Aurore Dudevant, née Dupin. Fuyant une union mal assortie, elle a laissé son
époux dans son château de Nohant et goûte depuis un an les charmes de la bohème
parisienne. Cette femme de lettre est aussi une femme de cœur : elle doit
son pseudonyme à son amant, Jules Sandeau, qui a consenti à lui prêter la
moitié de son nom. Mais les journaux n’ont pas été longs à deviner la
supercherie : avec ironie, ils ont loué le style viril et délicat de ce
premier roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire