jeudi 20 décembre 2018

vu à travers le tube • encore quelques dictatures et ce monde d’illusions ne sera plus qu’un tas de cendres dispersées par les vents…


On aura tout vu ! Est-il possible d’improviser des lois, les rédiger et les faire voter par deux assemblées en à peine quarante-huit heures ? Les plus aguerris à la fonction vous diront que non, parce que, une loi, ce n’est pas rien. C’est d’abord une interdiction, une privation de liberté et pour éviter la révolution, il faut mieux la relire deux fois. C’est pourtant le tour d’illusionniste qu’a réussi notre Roi, l’enfant immature, arrogant et peu sympathique qui vit avec sa maman et qui occupe provisoirement le trône de France. Et puis, et c’est encore plus impressionnant, alors que les pauvres sont de plus en plus pauvres et que les riches sont de plus en plus riches, il a baissé – le Roi, l’enfant – son froc devant la police qui a, en à peine quarante-huit heures – là aussi –, obtenu ses augmentations de salaires et le paiement de ses milliards d’heures supplémentaires, que l’administration royale avait fait  semblant d’oublier. Les conseillers de l’enfant ont dû sentir le vent tourner. Et si après la police il y avait eu l’armée ? Je vous laisse deviner… Pas de pot pour mes collègues et moi-même. Nous ne sommes que des retraités dont la plupart sont invalides. Aussi, je ne vois pas comment nous pourrions marcher sur l’Elysée, brûler et massacrer sur notre passage les vitrines des riches, franchir les grilles du Château, atteindre la salle du Trône, capturer le Roi et lui faire payer sa couardise. Beaucoup se réjouissent de la capitulation du petit dictateur. Pas moi. Le garnement a plus d’un tour dans son sac. J’attends. Et c’est seulement lorsqu’il aura été destitué, seulement lorsque la loi interdira l’élection d’un Roi, seulement lorsque les bonnes volontés se mettront au travail pour inventer la Démocratie, que je serais rassuré et que je pourrai me réjouir. Hélas, le temps aura passé et tellement passé qu’il y aura bien longtemps que les cendres de mon corps se seront dissipées, dispersées et disparues dans le noir obscur et sans fin de ce monde ridicule d’illusions qui n’aura servi à rien.   

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