vu à travers le tube • c’est la fête tous les jours…
Hier,
c’était la journée de la carotte rappée et ça m’a complètement échappé. Demain
sera la journée de l’obéissance et je la zapperai. Ce qui est dingue dans ce
pays, c’est que tous les jours c’est la fête d’on ne sais trop quoi sans que
l’on ne sache pourquoi. Et aujourd’hui, et c’est trop rigolo, c’est la fête –
la journée mondiale – de l’orgasme, alors que les françaises, dans ce domaine,
ne sont pas loin du bas du tableau. En effet, en France, une femme sur trois
est insatisfaite de sa vie sexuelle et #BalanceTonPote affirme que c’est parce
que l’homme est un goujat de gros porc sale et vicieux et cochon comme pas
deux. Je reste ahuri et sans voix devant l’avancée inimaginable de la pensée
humaine en ce début de XXIe siècle, de l’homme et de cette femme qui courent à
grande vitesse en marche arrière pour fuir la peur terrifiante de leur miroir.
Je ne vais pas refaire le tour de l’actualité politique, sociale et culturelle,
ce serait me répéter pour rien. Le monde ne veut pas comprendre dans quelle
impasse il s’est fourré en abandonnant son sort aux croyances, aux illusions et
au paraître. L’homme a oublié qu’il était homme, homme et rien d’autre, et que pour
vivre avec les autres, il faut déjà être capable de vivre avec soi-même. Et
c’est de son incapacité à chercher, à trouver, à se regarder, à se reconnaître
et à traverser son propre miroir que viennent les innombrables tares de la
société. Si chacun analysait Hitchcock et Lynch, illustrateurs de Freud, si
chacun se retrouvait régulièrement dans le cabinet du psy, si chacun ne cessait
de poser sans cesse la question « pourquoi ? » après chacune de ses
affirmations, le monde prendrait un visage différent et l’ancien, celui
d’aujourd’hui, s’écroulerait comme un château de cartes avant de disparaître
dans les flots des temps anciens.
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