vendredi 21 décembre 2018

vu à travers le tube • c’est la fête tous les jours…


Hier, c’était la journée de la carotte rappée et ça m’a complètement échappé. Demain sera la journée de l’obéissance et je la zapperai. Ce qui est dingue dans ce pays, c’est que tous les jours c’est la fête d’on ne sais trop quoi sans que l’on ne sache pourquoi. Et aujourd’hui, et c’est trop rigolo, c’est la fête – la journée mondiale – de l’orgasme, alors que les françaises, dans ce domaine, ne sont pas loin du bas du tableau. En effet, en France, une femme sur trois est insatisfaite de sa vie sexuelle et #BalanceTonPote affirme que c’est parce que l’homme est un goujat de gros porc sale et vicieux et cochon comme pas deux. Je reste ahuri et sans voix devant l’avancée inimaginable de la pensée humaine en ce début de XXIe siècle, de l’homme et de cette femme qui courent à grande vitesse en marche arrière pour fuir la peur terrifiante de leur miroir. Je ne vais pas refaire le tour de l’actualité politique, sociale et culturelle, ce serait me répéter pour rien. Le monde ne veut pas comprendre dans quelle impasse il s’est fourré en abandonnant son sort aux croyances, aux illusions et au paraître. L’homme a oublié qu’il était homme, homme et rien d’autre, et que pour vivre avec les autres, il faut déjà être capable de vivre avec soi-même. Et c’est de son incapacité à chercher, à trouver, à se regarder, à se reconnaître et à traverser son propre miroir que viennent les innombrables tares de la société. Si chacun analysait Hitchcock et Lynch, illustrateurs de Freud, si chacun se retrouvait régulièrement dans le cabinet du psy, si chacun ne cessait de poser sans cesse la question « pourquoi ? » après chacune de ses affirmations, le monde prendrait un visage différent et l’ancien, celui d’aujourd’hui, s’écroulerait comme un château de cartes avant de disparaître dans les flots des temps anciens.

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