Mon grand-père ne jurait que
par Pétain et vociférait contre De Gaulle le traitre. Il avait fait la guerre
de 14-18 dans les tranchées, à Verdun ou à côté – et y avait pris une balle
dans le pied, raison de son rapatriement et de son retour à la vie civile. Le
monde – depuis sa création - est jonché de guerres et de traitres. La guerre
est un déshonneur et y participer une lâcheté. Les guerres n’ont jamais été le
recours à l’envahissement d’un peuple sur un autre, mais le mensonge de quelques
individus pervers malhonnêtes qui ont besoin d’une immense boucherie pour
réaliser leurs fantasmes de puissance et de main mise sur une partie de la
terre. Cette ambition psychotique, je ne sais pas si Pétain l’avait, mais je
sais que l’enfant immature et capricieux, le Roi de France actuel et
illégitime, l’a et ne pense qu’à ça. Le monde aurait besoin d’un immense retour
en arrière, et sur lui même, pour reprendre son cheminement au commencement et
édicter de nouvelles règles où il n’y aurait pas de pays, pas de continents,
mais seulement des hommes et des femmes qui aspireraient à vivre dans la
décence la plus élémentaire en considérant que l’inutilité de la vie ne peut
être compensée que par l’action de la pensée nourrit par des actes simples et enrichissant.
Plus il avance dans le temps, moins l’homme pense. Il se contente de répéter
sans comprendre. L’extravagance de l’information désinformatisée et tronquée
bloque son imaginaire et son discernement. Apprendre à penser par et pour
soi-même est le seul moteur qui peut nous délivrer des pauvres types – hommes
et femmes confondus – qui ont ou qui veulent le pouvoir, et nous délivrer de la
pensée formatée qui nous voile la vérité et le chemin de la liberté. Pétain, je
m’en fous et je l’emmerde. Je ne sais même pas s’il a existé. Je n'étais pas
encore en gestation. Il est le dernier de mes soucis comme l’est De Gaulle,
Napoléon, Louis XIV, Charlemagne ou Charles Martel. Mon souci aujourd’hui, à
l’aube de ma mort, c’est l’arrivée à grand pas des petits Hitler et c’est la
non mise en examen du maire de Marseille qui n’a jamais jugé bon sortir son cul
de son bureau, pour vérifier si sa ville était en état de marche. Ici encore,
ce sont les pauvres qui paient les crimes des puissants. L’horreur c’est
l’homme, c’est sa méconnaissance volontaire de sa faculté à être monstre, c’est
son ignorance – volontaire encore – de son inconscient qui l’esclavagise
jusqu’à l’immonde, c’est sa posture terrifiante qui remplace de qu’il aurait dû
être, c’est sa mauvaise foi qui l’envahit au point où il n’est plus qu’un
travesti puant, indigne de la vie.
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