A la nomination de Blanquer aux
fonctions de godillot-ministre de l’Education nationale, j’ai été surpris par
l’enthousiasme général que cela a suscité. Et cela a continué, alors qu’il n’a
fait que poursuivre l’aggravation d’une situation désespérante depuis la
fin de l’air des gifles, des coups de règles sur les doigts et de l’autorité
militaire des professeurs. Il semblerait que les journaleux et les gens
concernés aient été ravis d’être débarrassés de l’infâme –selon eux - Najat
Vallaud-Belkacem, qui pourtant, selon moi, est loin d’avoir démérité, bien au
contraire. Mais voilà : une femme attentive, intelligente et belle, ça
passe difficilement. Elle est une des rares ministres - avec la fabuleuse et éblouissante Christiane Taubira
– qui a tenté d’introduire l’humain et le social dans l’interminable liste des
ministres de la Ve République monarchique totalitaire. Donc, Blanquer n’aurait
plus les faveurs des foules. Il était temps. Et c’est pourquoi, je me réjouis
de cette grève voulue, aujourd’hui, par tous les syndicats et qui va faire
diminuer la pollution – peu de transports scolaires, moins d’autos mobiles pour
accompagner les enfants sur leur lieu de travail – mais qui, hélas, ne fera pas
reculer le Roi. Il est trop immature, trop figé, trop réduit dans sa pensée,
pour réagir à se qui n’est pas inscrit dans le disque dur de son cerveau
ordinateur dont le clavier est contrôlé par sa maman qu’il a épousée.
Aujourd’hui, s’ouvre le procès de cette
femme qui a caché sa grossesse, accouché en cachette et caché son enfant en
sous-sol et dans le coffre de sa voiture. L’enfant a été retrouvée – dans le
coffre – deux ans après sa naissance. Elle n’était pas morte mais c’était tout
comme. Et voilà que la vindicte populaire s’empare de l’affaire et réclame le
bûcher pour la mère coupable - toutes les mères sont coupables d'enfanter -. Et voilà aussi que l’avocate des parties civiles a
déclaré ce matin sur Inter que la mère indigne devait être jugée et condamnée
comme tout à chacun , son acte odieux n’autorisant aucune circonstance
atténuante. Et bien moi je les lui donne toutes : l’ignominie de sa
condition sociale, l’ignominie du mariage, l’ignominie de la famille, l’ignominie
de la procréation, l’ignominie de la dictature de la pensée renforcée par les
lois de la société, l’ignominie de ceux qui l’ont abandonnée alors qu’ils
avaient vocation à l’aider. Cette femme n’est coupable en rien puisqu’elle
n’est pas coupable d’être née et surtout d’être née dans la crasse que
connaissent des milliards de gens. Cette femme a un cerveau désorganisé, un
cerveau rongé par les araignées. C’est de la psychiatrie et de la psychanalyse
qu’elle a besoin et non pas de la justice des hommes qui, ont le sait, est
soumise à des avis formatés et des intimes convictions qui ne sont que ce
qu’elles sont, un moyen de s’affranchir d’une mission impossible.
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