Anne Sophie von Otter |
Justifiant son appétit criminel par ses objectifs révolutionnaires, Staline estimait qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Aujourd’hui, des féministes pensent que quelques injustices voire quelques suicides sont le prix à payer pour le progrès de toutes.
Le 17 mars dernier, Benny Fredriksson se donnait la mort. Quelques mois auparavant, le mari de la mezzo-soprano Anne Sofie von Otter avait démissionné de son poste de directeur du Stadsteatern de Stockholm. Le 5 décembre 2017, emboîtant le pas à la presse américaine et à sa série d’enquêtes sur les délits et les crimes sexuels commis par le producteur Harvey Weinstein, le quotidien suédois Aftonbladet publiait plusieurs articles dénonçant la « culture du silence » que Fredriksson imposait dans son théâtre. Selon le journal, parmi les accusations portées par une quarantaine de témoignages anonymes, le régisseur avait forcé une comédienne à avorter, harcelé moralement et physiquement ses employés et couvert des acteurs ayant agressé sexuellement des actrices.
Trois jours après le suicide de Fredriksson, un cabinet indépendant mandaté par la ville de Stockholm pour enquêter sur la véracité des affirmations d’Aftonbladet rendait ses premières conclusions : aucun des 135 salariés du théâtre n’avait confirmé les rumeurs de harcèlement. Benny Fredriksson était innocent.
Anne Sofie von Otter aujourd’hui accuse. En particulier ces médias qui raffolent des « sous-entendus pornographiques » pour faire de l’audience. « Nous avons tous de bons et mauvais côtés, mais nous ne vivons plus au Moyen-âge », ajoute-t-elle. « Nous ne clouons pas les gens au pilori publiquement, ne leur crachons pas dessus ou ne les lapidons pas. »
#MeToo, le # des porcines (truies) qui veulent la mort de leurs porcs sont des mouvements scandaleux. Tous les hommes et toutes les femmes harcelés ou violés ont le devoir de se défendre, mais uniquement devant la justice. Les restes – ce qui se passe aujourd’hui - ne sont que délations !
(extraits de causeur.fr, Diapason, auxquels j’ai ajouté mon opinion)
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