lundi 20 août 2018

mémoires • il y a trop de faux miséreux !


Lépreux dans la rue.
Ludolphe le Chartreux, Vita Christi,
France, XVe siècle
Paris, BnF, département des Manuscrits,
Français 178, fol. 67


Strasbourg, vers 1475

La mendicité requiert-elle des dons particuliers ? Le Livre des vagabonds, publié par la police pour mettre fin aux agissements des faux gueux, le ferait croire. Comment imaginer, par exemple, que le malheureux qui grelotte demi-nu devant l’église s’est frotté le corps d’orties pour mieux mimer la fièvre ? Qui penserait que les onguents permettent de simuler la jaunisse ou la lèpre ? Certains se frappent de verges pour attendrir les passants à la vue de leur plaie. Et l’on en a même surpris un qui geignait comme une accouchée ! Misérables, mais dans quel sens ?


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